Qui l'eût cru?
La loi anti-tabac, entrée en vigueur dans notre fier pays (oui, oui, notre fier pays, la France, bande d'anti-patriotes primaires) en ce début d'année 2008, aura au moins le mérite de nous faire fugitivement, le temps d'une cigarette clandestine fumée à la dérobée, cachée entre les doigts pour échapper à la vigilance d'un éventuel videur, retomber à la l'âge bénit autant qu'ingrat de l'adolescence, où avec au coeur le palpitement enivrant de l'interdit et au visage cet air de défi puéril propre au galopin fier de sa bêtise nous fumions fébriles nos premières cigarettes, tentant dérisoirement de nous dissimuler au regard jugeur et réprobateur des parents, pions, profs et autres adultes, ces enfoirés de grands.
Qu'est ce que c'est chouette la cigarette!

Je le sentais bien que cette année 2008 allait être de la merde. Je sais pas pourquoi, il n'y a aucune raison pour que ça merde plus le 08 janvier que ça ne merdait le 27 décembre, enfin je vois pas comment le passage de décembre à janvier peut plus perturber le cours de l'histoire que le passage de mars à avril, mais le fait est là, cette année 2008 s'anonce catastrophique.
Jeudi 17 janvier 2008. La nouvelle est tombée. Comme ça. Brute. Implaccable. Sèche comme un gant de toilette oublié sur un radiateur. Carlos est mort.

Tchao l'artiste.
Tchao l'artiste. (Ouais je me répette, mais Carlos est mort, alors est-ce qu'une répétition c'est grave, je vous le demande)

Est ce qu'on peut vivre en se nourrissant exclusivement de bière et de cacahuètes?

Ce qui est pratique quand on a un blog qui sert à rien, c'est que le fait même de pas avoir quoi que ce soit écrire peut être en soi sujet à un post. Et CA c'est cool!
Et puis tant qu'à faire, un petit dessin fait avec des moufles sur paint et sous influence.

Ya des jours comme ça, la seule chose qui vienne à l'esprit c'est: .
Quelque que soit la pensée qui te vienne (vous premettez que je te tutoie?), que ce soit une idée heureuse et constructive, germant timidement au fond de l'esprit, telle la jeune pousse prometteuse d'un arbre fort et droit qui se dressera fièrement dans l'azur, symbole de joie et de simplicité bucolique, ou plus connement "tiens je fumerais bien un clope", elle se retrouve fatalement écrasée et engloutie dans un sale tout gulant qui pue le prout et te rabaisse le moral au fond du trou, comme la gravité rabaisse implacablement la merde du pigeon sur le trotoir, voire sur le coin de ta gueule.

Heureusement, ya ça.

Hey mon ami! Clique sur l'image pour voir si ça marche...

Ben ué, avant si je voulais faire un dessin avec moi dessus, je mettais mes moufles, je faisais un bonhomme sur paint avec des gros cheveux et des lunettes, et tout le monde calculait... "Ah, ouais, c'est toi là en fait, vachement ressemblant!".
Alors que sans les cheveux... Je vais les garder en fait.

Bon, avant toute chose, je n'ai rien contre le rugby, ce serait même plutôt l'inverse, et je n'ai pas non plus d'aversion particulière envers la france. Ceci dit, ça me broie gentiment les couilles que l'équipe de france de rugby aie gagné le quart de finale de la coupe del monde.
Parce que OK c'est vachement chouette quand l'équipe de ton pays et ben elle gagne les matches, et que c'est cool que tout le monde il est content, et puis ça fait tout comme si tout d'un coup tout plein de gens oubliaient tous leurs problèmes et tout (hé ouais mec,en tout ça fait huit tout en deux lignes), et aussi juste c'est cool parce que une belle partie de rugby ou de football c'est cool et puis voilà. Demi-finales, bientôt champion du monde, super. On va pas faire la gueule quand même.
Mais maintenant que tout ça c'est fait, il falloir qu'on se farcisse tout ce qui va avec, les "on" a gagné, "on" a bien joué quand même, et puis les "le rugby c'est un sport de valeurs", et autres "importance du collectif", ou "tous ensembles, on peut aller plus loin", et j'en passe de toutes les pubs à la con en bleu blanc rouge cocorico vive le rugby qui risquent fort de dépasser le seuil de l'insupportable qu'elles frôlaient déjà dangereusement depuis le début de cette grande fête populaire, de ce rassemblement unilatéral, de cette célébration de l'ovalie. Et puis avec un peu de chance, il se trouvera bien de nos sympathiques dirigeants pour aller féliciter en personne les héros de cette grande aventure, qui nous montre bien que la France sait être solidaire et aller de l'avant.
Pour finir,allez, une petite marseillaise tous en coeur, ça nous fera du bien tiens. En chantant à poil avec un drapeau à la main tant qu'à faire.